
Québec, le 8 octobre 2025 – La Coalition de Québec contre les hausses de loyers a organisé aujourd’hui une tournée d’enquêtes choc intitulée « Présumés coupables » pour exposer au grand jour les crimes immobiliers qui sévissent dans la Capitale-Nationale. Cette action cible directement les responsables : propriétaires véreux et élus·es complices.Cette action s’inscrit dans la foulée d’une proposition des modifications de la méthode de calcul des hausses de loyer, des élections municipales et les problèmes de financement du logement social.
Une enquête sur le terrain dans cinq quartiers
Ce matin, devant le 570 rue du Roi dans Saint-Roch, deux détectives citoyens embarquaient avec une cinquantaine participants·es dans un autobus pour une tournée explosive de trois heures travers les « scènes de crimes » de l’immobilier de la ville de Québec. Chaque arrêt révélait les preuves accablantes des abus systémiques subis par les locataires.
De Saint-Roch à Saint-Jean-Baptiste en passant par Saint-Sauveur, Vanier et Sainte-Foy, les détectives ont souligné à grands traits les crimes commis envers la communauté locale et des locataires. Au-delà des crimes présentés, les participants·es ont pu voir que des leviers pour contrer ces crimes, il en existe.
Les crimes documentés :
● Saint-Roch : L’invasion des Airbnb qui vide nos quartiers de leurs résidents·es
● Saint-Sauveur : Le mépris du droit au maintien dans les lieux
● Vanier : La négligence en matière de salubrité
● Sainte-Foy : La concentration honteuse de la propriété immobilière
● Saint-Jean-Baptiste : L’explosion des loyers et l’absence scandaleuse de logements sociaux
Pendant que les locataires croulent sous les hausses de loyer et les évictions abusives, les élus municipaux ferment les yeux et les propriétaires s’enrichissent impunément », dénonce Guillaume Béliveau Côté, animateur-coordonnateur au Comité des citoyens·nes du quartier Saint-Sauveur. « Il est temps que les vrais coupables répondent de leurs crimes ! »
Assez de complaisance municipale
D’élection en élection, on nous répète que l’action publique a ses limites, que le marché va venir nous sauver et que l’on ne possède pas les ressources pour faire mieux: « Il est temps que les politiciens·nes s’engagent pour contrer ces crimes. Il est temps que ces engagements se réalisent. Il est temps que l’exploitation des locataires soit considérée comme tel : un crime qui porte atteinte à la dignité et au bien-être de nos voisins·nes, amis·es, et concitoyens·nes!» affirme Azélie Rocray, coordonnatrice de la Table citoyenne Littorale Est.
La complaisance des élus·es, ça suffit
La coalition exige une intervention musclée de la Ville de Québec et le gouvernement
provincial :
● Arrêt du pillage : Réglementation stricte des Airbnb et autres locations à court terme.
● Fin de l’impunité : Contrôles renforcés et sanctions réelles contre les propriétaires délinquants et récidivistes.
● Justice locative : Mise en place d’un véritable contrôle des loyers.
● Logement pour tous·tes : Investissement massif dans le logement social et renforcement des leviers municipaux (réserve foncière, droit de préemption, etc.).
« Les présumés coupables ne pourront plus se cacher. »